Portrait d'un fabricant de poupées

Anouk De Groote, mon amie et talentueuse créatrice de poupées (@pantovola.art), a posé pour moi entre les murs en ruine d'une ferme abandonnée dans la campagne belge.

Pendant la séance photo, la lumière éclairait sa robe et sa peau comme dans un tableau du Caravage. Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer la perfection de ses mains, outil essentiel de son art : aucune coupure, aucune callosité, aucune déchirure. Je tombe amoureuse des détails que je perçois chez les personnes que je représente. Ils racontent tant d'histoires. Comme notre peau… l'archive biologique de nos habitudes et de nos choix.

Les cicatrices sont comme des chapitres racontant des fins non désirées. Les rides, gardiennes de nos apprentissages, prolifèrent là où nous exprimons le mieux qui nous sommes. Organe le plus vaste de notre corps, la peau est rarement considérée comme telle. Dans mes photographies, son teint et sa couleur jouent avec la lumière pour créer un paysage humain dont il est difficile de détacher le regard.